Deux voix entrelacées.
Celle, révoltée, de Bernanos, témoin direct de la guerre civile espagnole, qui dénonce la terreur exercée par les Nationaux avec la bénédiction de l’Église contre « les mauvais pauvres ».
Celle, roborative, de Montse, mère de la narratrice et « mauvaise pauvre », qui a tout gommé de sa mémoire, hormis les jours enchantés de l’insurrection libertaire par laquelle s’ouvrit la guerre de 1936 dans certaines régions d’Espagne, des jours qui comptèrent parmi les plus intenses de sa vie.
Deux paroles, deux visions qui résonnent étrangement avec notre présent et qui font apparaître l’art romanesque de Lydie Salvayre dans toute sa force, entre violence et légèreté, entre brutalité et finesse, porté par une prose tantôt impeccable, tantôt joyeusement malmenée.
La lecture sera accompagnée d’une discussion avec l’écrivain luxembourgeois Jean Portante.
Lydie Salvayre est née en 1948 dans le sud de la France d’un couple de républicains espagnols en exil. Elle a obtenu le prix Hermès du Premier roman pour La Déclaration (1990), le prix Novembre (aujourd’hui prix Décembre) pour La Compagnie des spectres (1997) et le prix François Billetdoux pour BW (2009). Ses livres sont traduits dans une vingtaine de langues, certains ont fait l’objet d’adaptations théâtrales. Elle a obtenu le Prix Goncourt 2014 pour son dernier roman Pas pleurer.
Jean Portante est né en 1950 à Differdange de parents italiens. Son œuvre, riche d’une trentaine de livres – poésie, romans, essais, pièces de théâtre – est imprégnée de cette double appartenance. Parallèlement à son travail d’écriture, Jean Portante développe depuis plus de vingt ans une activité de traducteur littéraire. Ses propres livres sont largement traduits.
VIDEO : Lydie Salvayre présente son roman sur seuil.com
Revue de presse
Interview de Lydie Salvayre par Le Quotidien (26.04.2016)
Die Warte (28.04.2016) sur des Goncourt au Luxembourg (page 2, page 3)
Avec le soutien de l’Ambassade de France à Luxembourg.
Dans le cadre du cycle ¡No Pasarán!